Les rôles familiaux

D’un point de vue systémique, quand un enfant arrive dans une famille, le système a tendance à lui proposer un rôle, une fonction particulière à remplir vis à vis du système qu’il vient en quelque sorte équilibrer. Parmi les grands rôles que peut endosser l’enfant, un modèle particulier, en lien avec les travaux de Virginia Satir, en propose 4 qui se succèdent logiquement, de manière archétypale. Il ne faut pas forcément en déduire que le premier enfant prendra toujours le premier rôle, le second le deuxième, etc… Il ne s’agit que d’une tendance logique bien souvent vérifiée, mais pas toujours.

Les grands rôles sont :

  • Le Héros : il permet de donner une bonne image de la famille et de faire oublier ses mauvais cotés. C’est en général l’enfant modèle qui a de bons résultats. Il est envié par ses frères et sœurs. Il doit mettre de côté ses propres besoins et aspirations pour servir le système. Il n’a pas le droit d’exprimer une opinion n’allant pas dans le sens du système.
  • Le Mouton Noir : souvent le second né. Il attire les regards négatifs du monde extérieur pour qu’ils ne se dirigent pas vers le système familial. Le système se protège ainsi lui-même et de ses dysfonctionnements.
  • L’Enfant perdu : il apparaît souvent quand les deux rôles précédents sont remplis. Il se sent presque invisible. On ne remarque pas s’il est là ou pas. Il vit souvent dans un monde de rêves plus intéressant que celui que lui assigne sa famille. S’il a de bonnes notes, c’est pour ne pas se faire remarquer par de mauvaises, pas comme le héros. Il est en général introverti, tranquille, passif, solitaire, invisible.
  • La Mascotte : la famille a besoin d’un peu d’amusement. En l’apportant, la Mascotte détourne l’attention des problèmes, des tensions. Il est toujours en mouvement, clown au cœur léger, rigolo, aimable.Il lui faut laisser de côté ses propres émotions et besoins pour distraire la famille. On les prend rarement au sérieux. Il sera à jamais le bébé de la famille, jamais considéré comme un adulte.

Vis à vis de l’ennéagramme, sans pour autant chercher à poser des équivalences qui n’existent pas (il ne s’agit que de tendances), on peut mettre en lumière de fortes corrélations qu’il peut être souvent interessant de garder à l’esprit lors d’un travail d’accompagnement, quand un profil donné se manifeste.

L’étude systématique des divers modèles familiaux et de leur liens avec l’ennéagramme est abordée dans le cadre du cursus de “Maître-Praticien en ennéagramme envolutif

Jean-Philippe VIDAL
le 26 septembre 2011

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